L ’ancien président du groupe parlementaire de la majorité Benno Bokk Yakaar sous la douzième législature (2012-2017) engage la responsabilité du gouvernement du Sénégal dans la paralysie du système éducatif sénégalais du fait de la grève que mène depuis plusieurs semaines le G7, (coalition regroupant des syndicats d’enseignants, d’inspecteurs et de maîtres contractuels) pour le respect des accords signés en 2014 avec le Gouvernement.
Invité de l’émission Objection de la radio Sudfm du dimanche 20 février, Moustapha Diakhaté pour ne pas le nommé s’exprimant sur cette grève qui a pris en otage le système éducatif sénégalais depuis plusieurs semaines et au grand dam des élèves, parle de «l’effondrement du système éducatif».
Poursuivant son propos, l’ancien responsable du parti au pouvoir, l’Alliance pour la République (Apr) exclut de cette formation en janvier 2020 n’a pas manqué de pointer du doigt la «responsabilité du gouvernement du Sénégal» dans ce blocage
«Pour moi, ce problème, c’est la jonction de deux facteurs. D’abord, l’irresponsabilité du gouvernement actuel qui avait signé des accords avec le mouvement syndical et qui, manifestement, ne les a pas respectés. Évidemment, on n’est pas obligé de respecter tous les accords signés. Mais, à chaque fois, qu’il y a des problèmes, de mon point de vue, il fallait appeler les partenaires pour faire une revue des accords et voir comment faire pour avancer sur certains points», a-t-il fait remarquer.
Haro sur l’extrémisme syndical
Et d’ajouter, «de l’autre côté, il y a un extrémisme syndical. C’est légitime le combat que les travailleurs mènent, parce qu’il y a une désarticulation sur le système de rémunération et des écarts de salaires inouïs dans la Fonction publique. Mais, il y a des niveaux où il ne faut pas aller. On est arrivés à un niveau où l’école sénégalaise s’est complètement affaissée, de sorte que tous les Sénégalais qui ont les moyens envoient leurs enfants dans le privé».
Pour sortir de cette crise, l’ancien ministre chef de cabinet du président de la République préconise le remplacement des «statuts» dans l’administration publique par le système de contrats pour dit-il, permettre à chaque fonctionnaire d’avoir un traitement correspondant à son mérite.
NKN