Après les 69 milliards de FCfa proposés par le gouvernement le 12 février dernier pour améliorer la rémunération des enseignants et rejetés par ces derniers, une autre rencontre s’est tenue le 19 février. Lors de la rencontre, le gouvernement a porté ce montant à 90 milliards de FCfa.

La révélation a été faite par Abdoulaye Daouda Diallo, ministre des Finances et des Budget au sortir de la rencontre du Gouvernement avec les syndicats du G7. Il a confié que les deux parties ont discuté sur sept points et un consensus a été trouvé sur les cinq. Selon M. Diallo, il s’agit de la revalorisation de la prime scolaire qui a été plus que doublée. Elle est passée de 25 mille à 60 mille FCfa. Il y a aussi le relèvement de l’indemnité d’enseignement qui passe de 50 à 60%. Quant à l’indemnité de contrôle et d’encadrement, elle a été augmentée de 100% passant de 150 à 300 mille FCfa.
Il y a aussi l’indemnité de recherches documentaires a connu une augmentation et va impacter le budget global pour plus de 23 milliards de FCfa. L’indemnité liée à la revalorisation de la fonction dirigeante a été augmentée de façon subséquente. Elle aura un impact budgétaire de 2 milliards par année, pour les deux ans. « A ces mesures, vient s’ajouter la défiscalisation de l’indemnité de logement qui est de 100 mille francs. En défiscalisant cette indemnité, nous aurons un impact budgétaire de plus de 19 milliards », a précisé le patron des Finances.
Les deux points d’achoppement sont l’augmentation de l’indemnité d’enseignement et l’augmentation de l’indemnité de logement en plus de sa défiscalisation. « C’est une demande nouvelle et nous sommes dans les dispositions de l’examiner. On y travaillera », promet Abdoulaye Daouda Diallo. Malgré ses propositions, les syndicalistes n’ont pas levé le mot d’ordre de grève.
Même s’ils reconnaissent qu’il y a des avancées sur les propositions de l’Etat, ils vont retourner à la base car selon eux, il y a toujours des insuffisances. Une rencontre est prévue le 24 février prochain. « L’un des points d’achoppement, c’est le point indiciaire. On l’avait porté à 10% lors de la réunion restreinte entre la direction de la Solde et les organisations syndicales les plus représentatives mais, aujourd’hui, le Gouvernement l’a ramené à 5%. Cela n’est pas possible », a confié Abdoulaye Ndoye, secrétaire général du Cusems.
NKN